Né en 1957 à Amiens, Thomas Groslier a fait ses études aux beaux-arts de Valence dans la Drôme. Après ses études, il peint une longue suite de portraits et d’autoportraits. Cette série détermine ce que sera la matière de sa peinture : c’est dans sa vie qu’il puisera ses sujets, au jour le jour, tout comme on le ferait pour un journal intime. Il participe à de nombreuses expositions dans des galeries et des musées. Une monographie est parue aux éditions AREA.
Sa peinture est très attachée à la représentation des êtres humains, influencé par Paul Delvaux, la Renaissance Italienne, mais aussi Ingres ou encore les pré-Raphaélites… Ses peintures sont des fictions, elles ne sont pas réalistes, mais irréalistes, oniriques. Ce qui l’intrigue quant un modèle pose c’est le fait qu’il occupe tout l’espace par son immobilité. Il est en dehors de l’action, le temps semble aboli et donne une sensation d’étrangeté.
En somme, sa peinture n’est pas le fruit d’une recherche ni une image de la société. Elle n’est pas une question, ni une réponse. En effet, elle n’est pas non plus le fruit d’un procédé : elle se veut sans logique. L’artiste qualifie sa peinture de « parfum visuel », c’est-à-dire un composé d’ingrédients différents qui produisent une ambiance, non pas olfactive mais visuelle.