Collectionneur et amateur d’art africain et océanien depuis une quinzaine d’années, Pierre Soufflet n’avais jamais songé à entreprendre quelque démarche artistique que ce soit avant l’ouverture du musée des arts-premiers au Quai Branly à Paris. Autodidacte, il fut tout d’abord attiré par des assemblages de métal, de bandes plâtrées et d’acrylique pour créer ses premières pièces.
Ses influences ne se résument pas aux arts-premiers. Ainsi, l’intérêt essentiel de sa démarche artistique réside dans la découverte de nouveaux médiums et de nouvelles matières. Après un période durant laquelle il s’est passionné pour les pigments naturels et les projections sur des toiles posées à plat, il s’est tourné récemment vers le travail de la fibre de verre. C’est pourquoi la recherche de la transparence et l’envie de pouvoir laisser le regard de l’observateur littéralement traverser les sculptures ont été rendues possibles par ce matériau exigeant. Les contraintes techniques n’ont alors plus aucune importance et les essais infructueux finissent par donner naissance à des œuvres identiques à celles pensées ou esquissées. Cy Twombly, Jackson Pollock et bien sûr Alberto Giacometti ou Germaine Richier sont autant de maîtres qui ont pu influencer ses travaux les plus récents.