L’artiste et écrivaine américaine Gabriele Glang a grandi dans une famille bilingue d’immigrants allemands. En effet, après avoir obtenu sa licence de lettres à l’Université George Mason et achevé le programme d’études supérieures des techniques de l’édition à l’Université George Washington, elle a travaillé en tant qu’éditrice et graphiste à Washington, DC. Ensuite, en 1990, elle déménage au sud de l’Allemagne, fonde une famille et travaille en freelance en tant que peintre, poète, scénariste, traductrice, et enseignante à l’université. Puis, alors qu’elle travaille dans tous les médias, le medium de choix de Gabriele Glang a longtemps été le pastel à cause de sa flexibilité, son immédiateté, et la sensualité absolue de travailler avec du pigment pur.
Ainsi, elle expérimente fréquemment des bases, préférant les papiers inégaux faits main qui peuvent supporter de nombreuses couches de pastel, ou préparant des planches de polystyrène couchées au gesso et à la poudre de pierre ponce puis d’une sous-couche de rouge cadium lissée à l’alcool. Cette imprimatura complète merveilleusement les verts trouvés dans les paysages ou rehausse une marine d’un éclat rosé. « Histoire d’étang » est une autobiographie métaphorique: en effet, elle parle du microcosme de Gabriele, comme perpétuelle source d’inspiration, l’étang de son jardin. De la même manière, elle reflète aussi son macrocosme, le Great Pond (l’océan) divisant l’Europe — sa maison – et l’Amérique, son pays natal, représenté par les marines. Commun à ces deux sujets est cet élément omniprésent, transmuable: l’eau. L’œuvre de Gabriele Glang invite paisiblement le spectateur à contempler le paysage intérieur, cet omphalos serein : l’âme.