Ni figuratives, ni abstraites, les oeuvres de Catherine Aubelle explorent un langage qu’elle compare à un palimpseste. Ce mot vient d’un terme grec qui signifie «gratter de nouveau». Dans l’Antiquité, le papier était onéreux ; il était donc gratté pour être réutilisé. Parfois, il restait des traces de textes antérieurs. De la même manière, ses créations sont réalisées par couches successives qu’elle gratte avec ses ustensiles en jouant ainsi avec les textures. Son point de départ est la nature au sens large et non-idéalisée, cela constitue mon principal sujet d’étude.
Dans le domaine de l’art, Catherine Aubelle est autodidacte. Petite, je voulais être peintre et auteur. À dix-huit ans, elle réalise son rêve de jeunesse et devient auteur-illustratrice, à Londres.
Elle débuta une collaboration avec un magazine américain, Marvel Comics, très loin de son univers artistique mais qui lui permettait de vivre de ses illustrations. Ensuite, après cette expérience qui a duré quatre ans, de retour à Paris, elle travailla pour la presse, pour l’audiovisuel et pour l’édition, en particulier à la conception d’albums pour enfants aux éditions du Seuil Jeunesse.
Les premières expositions qu’elle réalisa n’étaient pas à mon initiative. En effet, la toute première présentait des travaux d’illustrations à la galerie d’art parisienne « À la Page ». Ensuite, à Paris, ses toiles ont aussi été exposées à la chapelle de la Salpêtrière. Et depuis six ans, elle se consacre presque exclusivement à la peinture et aux expositions, auquel elle consacre tout son temps en terme de préparation et de production.